Postes vacants

DE | FR | IT
  1. Actualité
  2.  > 
  3. Blog

La sécurité en hiver : DVA, sonde et pelle sous la loupe

Fabian Reichle, mercredi, 02. novembre 2022

Les montagnes possèdent un pouvoir d’attraction magique. Parallèlement, l’environnement alpin est exposé à d’importants dangers naturels. En hiver notamment, lorsque les sommets se couvrent d’un doux manteau blanc, un facteur critique vient s’ajouter : les avalanches.

La météo, la quantité et le type de neige, mais aussi le terrain ont une influence sur le déclenchement potentiel des avalanches. Les randonnées à ski et en raquettes doivent, par conséquent, être minutieusement préparées afin de pouvoir évoluer en toute sécurité. Malgré tout, un risque résiduel subsiste toujours. Savoir comment utiliser l’équipement de sécurité peut être une question de vie ou de mort.


En période de froid, certains équipements sont indispensables et doivent être emportés systématiquement. En premier lieu, le DVA, la sonde et la pelle.


Le DVA - un assistant petit, mais indispensable

Le DVA est un petit appareil qui peut recevoir et envoyer des signaux. Les personnes qui se déplacent en dehors des pistes règlent leur DVA sur « émission ». Il ne faut par ailleurs jamais partir seul. En cas d’ensevelissement, on peut rechercher la victime dans le cône de l’avalanche en utilisant le mode « recherche ». Ça a l’air simple, et ça l’est.


Un bon DVA doit permettre une utilisation intuitive. En effet, en cas d’avalanche, localiser le plus vite possible les éventuelles victimes est crucial. De plus, il s’agit d’une situation de stress intense et, pour rester efficace, il est nécessaire d’être à l’aise avec son appareil. En outre, lors de l’achat d’un DVA, il convient de ne pas se laisser impressionner par les appareils soi-disant professionnels. Au contraire, ceux-ci conviennent parfaitement aux débutants car leur maniement, étudié dans les moindres détails, permet d’être plus efficace en cas d’urgence.



Un long développement

Les DVA représentent-ils une nouveauté technologique ? Absolument pas. Au début des années 1970 déjà, les premiers modèles faisaient leur apparition sur le marché, notamment le Barryvox de Mammut. À l’époque, il n’existait pas encore de normes d’émission, si bien que tous les modèles n’étaient pas compatibles entre eux. Ces appareils analogiques équipés d’une seule antenne rendaient la recherche difficile et nécessitaient beaucoup d’entrainement. Aucune comparaison possible avec les modèles actuels : tous les DVA envoient et reçoivent les signaux sur une fréquence standard, de manière entièrement numérique. Les signaux sont généralement captés grâce à trois antennes, ce qui permet de localiser plus rapidement et plus précisément les personnes ensevelies.


Malgré tout, le DVA ne doit pas procurer un faux sentiment de sécurité. L’utilisation de l’appareil ainsi que le processus de recherche doivent être entraînés. Il convient également de porter le DVA sous la couche de vêtements extérieure, à distance des autres appareils électroniques. Encore un détail important : le nom, peu flatteur, de détecteur de victimes d’avalanche est tout à fait justifié. En effet, un DVA n’est pas à même de détecter des avalanches, ni de les empêcher.


Une fois qu’on maîtrise bien son utilisation, le DVA est parfait pour sauver des vies. En espérant toutefois qu’il ne soit jamais nécessaire de s’en servir.


La sonde - précision requise

Tandis que le DVA sert à localiser approximativement une victime, la sonde fournit la précision nécessaire. Bien qu’il soit possible de localiser une personne ensevelie au moyen d’un DVA, celui-ci fournit « seulement » la distance minimale avec l’appareil émetteur sous les masses de neige. Avant que les sauveteurs n’attrapent leur pelle, ils doivent déterminer avec précision la position de la victime. C’est ici que la sonde entre en jeu.


La sonde est un long bâton que l’on enfonce dans la neige. On répète l’opération jusqu’à ce que la résistance indique que l’on a trouvé la personne ensevelie. Dotées d’une graduation, les sondes permettent également de déterminer la profondeur d’ensevelissement. Ce n’est qu’après avoir utilisé la sonde que l’on peut se servir de la pelle.


À l’instar de tous les équipements de secours, la sonde doit permettre une utilisation intuitive. Rangée dans le sac à dos, elle se compose de plusieurs brins pouvant être assemblés en quelques gestes grâce à un cordon. Sa longueur va de 240 à 320 cm selon modèle. Les préférences personnelles ne revêtent aucune importance ici, car la sonde constitue l’élément le plus pragmatique de l’équipement standard de sécurité avalanche.



L'emporter partout

Les matériaux varient selon les modèles : l’aluminium ou le carbone pour les brins ; le nylon, le kevlar ou l’acier pour le cordon. En principe, plus la sonde comporte d’aluminium et plus ses brins sont épais, plus elle sera résistante. Cela peut constituer un critère décisif, car l’on tombe souvent sur des pierres ou de la neige dure dans les avalanches. Par ailleurs, l’appareil doit pouvoir être assemblé et utilisé même lorsque les températures sont glaciales.


Les gens se demandent souvent s’il peut arriver que l’on enfonce, par inadvertance, la sonde dans l’œil de la personne ensevelie. La réponse est simple : mieux vaut être vivant et borgne plutôt qu’être mort. La sonde est un appareil conçu pour sauver des vies ; il ne s’agit pas d’un javelot


La pelle - évacuer la neige

Une pelle est un outil. Un outil primitif qui plus est. Elle se compose d’un manche et d’une lame. On tient le manche et on déblaie du matériel avec la lame, c’est aussi simple que ça. Malgré cette simplicité apparente, l’utilisation d’une pelle cache une certaine complexité. Ce sont les petits détails qui font l’efficacité d’une pelle à avalanche. A commencer par le matériau.


Tout d’abord, il existe des pelles en aluminium, en carbone et en plastique. Les dernières sont de moins en moins fabriquées depuis un certain temps, et cela pour une bonne raison. Le plastique se fragilise avec le temps et risque de se rompre par températures froides. Par conséquent, n’envisagez pas de faire l’acquisition d’une pelle en plastique, même si vous tombez sur une offre alléchante. Le carbone, qui présente l’avantage d’être léger, est également délicat car il peut aussi se casser. En revanche, lors de courses de ski-alpinisme, lors desquelles chaque gramme compte et l’on ne s’attend pas à devoir creuser, ce matériau est judicieux. Les pelles en aluminium constituent un choix idéal pour une utilisation générale car elles sont durables, flexibles et présentent un poids tout à fait acceptable.



Détails et technique

Bien qu’elle soit encombrante, la pelle est indispensable. Elle doit toujours se trouver dans le sac à dos et être aisément accessible. Lors de l’achat, il faut donc choisir un modèle facile à transporter. Le reste est une question de goût : que choisirez-vous ? Une grande lame afin de pouvoir déblayer d’importantes quantités de neige en utilisant davantage de force ou une lame plus petite avec l’effet inverse ? Comment la poignée doit-elle se présenter ? Quelle doit être la longueur du manche ? Il s’agit de sonder ses préférences et, idéalement, de tester différents modèles.


Finalement, ce qui importe le plus, c’est d’avoir la bonne technique. Ce n’est qu’en déblayant efficacement la neige que l’on peut accéder rapidement à la personne ensevelie. Pour ce faire, la meilleure méthode est le pelletage en V et en tapis roulant. Plutôt que de creuser un trou, on dégage un cône de neige en évacuant celle-ci vers le bas de la pente, tout en s’approchant horizontalement de la victime.


Cependant, la pelle s’avère également utile en dehors des situations d’urgence. On peut aussi utiliser une pelle de manière préventive en creusant des profils de neige. Ou, encore moins dangereux, pour construire un igloo ou un saut.

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaires sur cet article.

Ecrire un commentaire