Le 24 février, Julian Zanker a perdu la vie sur l'Eiger. Le jeune alpiniste avait fait parler de lui en réalisant des vols spectaculaires en wingsuit, mais aussi des premières ascensions en Suisse et à l'étranger. Un hommage lui est rendu.
"Nous aimons tous la montagne. Mais dans ces moments-là, je les déteste en même temps ! Elles sont si fascinantes, et en même temps impitoyables", écrit Roger Schäli à propos de la mort de son ami Julian Zanker. Le 24 février, le jeune homme de 28 ans est décédé lors de l'ascension de la face nord de l'Eiger. Le jeune alpiniste, pilote de parapente biplace et de wingsuit a été arraché à la vie bien trop tôt.
Julian Zanker a grandi en Engadine. A l'âge de quatre ans, il était déjà sur le Piz Languard, écrit sa mère Carla Zanker. Ensemble, ils auraient entrepris de nombreuses randonnées et escalades. A 16 ans, Julian Zanker a fait son premier saut en parachute en tandem. Le vol est devenu sa passion : il a suivi une formation de parachutiste, est ensuite devenu pilote de wingsuit et a obtenu l'été dernier sa licence de pilote de parapente en tandem.
En parallèle, il n'a pas négligé la montagne. Son objectif était de combiner les deux. Il y est parvenu, par exemple lors de son premier vol en wingsuit du Scheideggwetterhorn à Grindelwald. Il y a sept ans, il s'est installé dans l'Oberland bernois pour pouvoir s'adonner à sa passion. Il y a trouvé une seconde patrie, sans pour autant perdre ses racines en Engadine. Lors de sa formation de guide de montagne, il a fait la connaissance de sa partenaire Carla Jaggi. En tant qu'équipe, ils ont entrepris de nombreuses excursions en montagne et dans les airs. En 2017, Julian Zanker a terminé sa formation. La même année, il a réalisé la première ascension de la face nord-ouest du Cerro Kishtwar dans la région du Cachemire, en compagnie de Thomas Huber et Stephan Siegrist.
Julian est décrit comme un alpiniste talentueux, mais aussi comme un ami loyal et un membre de l'équipe. Par son attitude calme et souveraine, il a toujours donné à tous un sentiment de sécurité. Il croyait en ceux qui l'entouraient et les encourageait à se dépasser. "Il est difficile de trouver des mots qui lui rendent justice. Julian était un athlète extraordinaire et un homme encore plus extraordinaire". - Stephan Siegrist.
Nos plus sincères condoléances vont à la mère de Julian, Carla Zanker, à sa partenaire Carla Jaggi, à ses parents et à ses nombreux amis.
"Le samedi 23 mars (à partir de 18 heures), la "Fête des lumières de Jüli" aura lieu sur les rives du lac de Thoune (Neuhaus) ; pour les proches, les amis et tous ceux qui se sentaient proches de Julian. Tous sont libres d'y participer. Car Julian aussi était libre de son vivant. Libre comme un oiseau. Libre, Julian l'est aussi maintenant. Pour toujours" - Carla Zanker et Carla Jaggi
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Image : mathiaswyss.com
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