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Haute montagne + randonnée à ski = ski de haute montagne

Fabian Reichle, mardi, 01. mars 2022

Ski de randonnée, ski de haute montagne. Du pareil au même ? La différence évidente entre ces deux disciplines est que la seconde se déroule à des altitudes plus élevées, bien qu’il s’agisse toujours de ski de randonnée. Le ski de haute montagne est cependant nettement plus exigeant. Voici ce que les adeptes de randonnée à ski doivent maîtriser avant de pouvoir prendre de l’altitude.

Une randonnée à ski en haute montagne se distingue d’une rando classique par le fait qu’elle conduit à travers du sol glaciaire, un genre de terrain qui se rencontre seulement à des altitudes élevées, soit à partir d’environ 2600 mètres, dans des régions durablement froides. L’ascension d’un sommet par des passages raides ou exposés est également typique du ski de haute montagne. Mais il ne s’agit pas là de sa marque distinctive, puisque les randonnées à ski classiques peuvent aussi comporter des ascensions difficiles. Quoi qu’il en soit, les crampons, le matériel d’encordement et le piolet font partie de l’équipement de base d’une randonnée à ski en haute montagne.

La glace est un thème important. Pas simplement en raison des glaciers, mais parce que la pratique du ski de haute montagne implique souvent d’évoluer sur un sol gelé. Un parallèle peut être établi avec les courses d’alpinisme estivales, car les adeptes de ski de haute montagne font généralement leurs excursions au printemps et profitent de partir tôt le matin pour une progression efficace. Compte tenu du danger de glissade et de chute plus élevé sur une neige dure, s’encorder pour marcher s’avère indispensable.

En ski de haute montagne, on s’encordera sur un glacier si :

  • de la neige fraîche recouvre le glacier ;
  • le glacier est mal enneigé ou le groupe n’est pas sûr ou pas unanime ;
  • la visibilité est perturbée par le brouillard, une lumière diffuse, etc. ;
  • la surface de la neige s’est fortement réchauffée. Attention, la température de la neige n’augmente pas uniquement sous l’effet du soleil, mais aussi avec le foehn.

Les personnes qui s’aventurent sur un glacier à pied ou en raquettes sont généralement toujours encordées sitôt qu’il est recouvert de neige. Par contre, on enfilera systématiquement un baudrier afin de faciliter un éventuel sauvetage ou de pouvoir s’encorder rapidement en cas de doute.

L’encordement se fait toujours avec un nœud de huit à l’extrémité de la corde, ou avec un mousqueton à vis ou une tête d’alouette au milieu de la corde. Dans l’idéal, il vaut mieux se servir d’une corde à simple, car celle-ci est également suffisamment résistante pour retenir une chute dans les passages d’escalade (à condition de ne pas s’encorder avec des mousquetons à vis). Le recours à une sécurité anti-retour facilite énormément le sauvetage en crevasse en cas d’urgence. Vous trouverez un aperçu de l’équipement de ski de haute montagne ici.

Glaciers mis à part, pratiquer le ski de haute montagne implique, comme déjà dit, de devoir traverser un nombre accru de passages raides. Rappelez-vous que ceux-ci peuvent se présenter tant à la montée qu’à la descente. Outre l’encordement et la pose d’assurages mobiles – y compris des broches à glace –, la maîtrise des techniques de rappel est impérative. Il faut également s’exercer à passer des skis aux crampons dans les passages raides.

L’altitude va certes de pair avec des dangers topographiques, mais la raréfaction de l’air peut aussi être problématique. Ne pas sous-estimer le mal aigu des montagnes – en cas de symptômes, il n’y a aucune autre possibilité que de redescendre. Vous trouverez sur notre blog un article approfondi sur les symptômes, le traitement et la prévention de cette maladie. Une mesure intéressante consiste à s’acclimater peu à peu par le biais de nuitées préalables en cabane. Toutefois, cette solution progressive est clairement incompatible avec des excursions d’une journée. Gagner rapidement de l’altitude, par exemple avec un téléphérique, renforce encore l’effet du manque d’oxygène. Le fait de s’hydrater constitue une bonne prévention. Boire un litre et demi d’eau avant le départ aide le corps à fonctionner à plein régime.

Les randonnées à ski en haute montagne sont en général des entreprises alpines sérieuses comportant des dangers réels, lesquels viennent s’additionner aux dangers d’une journée de randonnée à ski standard. À une planification de course détaillée, aux connaissances sur le sauvetage en avalanche et aux techniques de montée et de descente, s’ajoutent encore davantage de planification, de connaissances et de techniques à maîtriser. Néanmoins, en se familiarisant progressivement avec ce sport, il est possible de vivre des expériences inoubliables dans le monde alpin sauvage.

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