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Le pouvoir adhésif

Matthias Rotter, jeudi, 18. novembre 2021

Cachées sous les skis, elles sont à peine visibles. Cependant, les peaux accomplissent l’une des tâches les plus importantes. Sans elles, il serait impossible de gravir les montées. Elles doivent donc glisser aisément tout en adhé­rant de manière fiable. Grâce à de nouvelles technologies, les peaux répondent de mieux en mieux à ces attentes.

Cachées sous les skis, elles sont à peine visibles. Cependant, les peaux accomplissent l’une des tâches les plus importantes. Sans elles, il serait impossible de gravir les montées. Elles doivent donc glisser aisément tout en adhé­rant de manière fiable. Grâce à de nouvelles technologies, les peaux répondent de mieux en mieux à ces attentes.

Une bonne paire de peaux est déterminante. Selon le matériel utilisé, une randonnée peut être un pur plaisir ou se transformer en un véritable calvaire. Arriver détendu au sommet et sans reculer à chaque pas, c’est ce que l’on attend d’une bonne peau. Lors de conditions humides suivies de glace, il est possible – dans les cas extrêmes – que les peaux se détachent de la semelle ou forment des sabots sous les skis, rendant l’ascension presque impossible.

Pour ne pas gâcher son plaisir, il suffit de respecter certaines règles de base. Michael Bachofner, coureur du Bächli-Raceteam, conseille de prendre un petit bloc de fart d’imprégnation dans son sac à dos. Procédant chaque hiver à de nombreuses randonnées, il sait de quoi il parle. Même si les matériaux utilisés pour la fabrication des peaux absorbent peu l’humidité, il est important d’imperméabiliser régulièrement leur surface. L’imperméabilisation améliore également leurs propriétés de glisse.

L’utilisation de peaux correspondant exactement à la géométrie du ski est l’une des règles élémentaires pour une bonne adhérence sur les cristaux de neige. Les peaux devraient recouvrir complètement la semelle et ne laisser dépasser que les carres. Ceci réduit le risque de partir en arrière lors de la phase de poussée. La découpe peut être faite soi-même en utilisant un set conçu à cet effet. Les peaux peuvent également être ajustées par un expert de Bächli Sports de Montagne. Des fabricants connus tels que Colltex proposent déjà un choix varié de peaux sur mesure pour un large éventail de skis. Afin que le crochet arrière puisse être ajusté correctement, la longueur de la peau joue également un rôle prédominant.

C’est clairement la colle qui a la tâche la plus ardue. La partie adhésive doit maintenir la peau sur le ski dans toutes les conditions et même si elle est humide ou lorsqu’elle est soumise à de grands changements de température. L’efficacité de la colle ne peut être testée que sur de longues randonnées lors desquelles les peaux doivent être enlevées à maintes reprises. Un tuyau de plus de Michael Bachofner: « Mettez les peaux sous votre veste pour les descentes intermédiaires. Grâce à la température de votre corps, la colle gardera son efficacité ». Quant aux fabricants, ils ont nettement amélioré les techniques d’encollage au cours de ces dernières années. Pour le ct40, Colltex utilise par exemple un adhésif inorganique qui supporte même les températures glaciales. Les peaux tenant au moyen de la force attractive jouissent également d’un succès croissant. L’attraction naturelle entre les molécules permet de faire tenir la peau grâce à la simple pression. Lors du transport, il est possible de les ranger colle contre colle sans devoir se mettre ensuite à trois pour les séparer. En route pour le prochain sommet !


Matières utilisées pour les peaux

Fibres naturelles ou synthétiques ? C’est un peu une guerre de religion entre les randonneurs à ski. Faut-il mélanger les deux pour obtenir une peau idéale ? Voici les forces et les faiblesses des divers modèles de peaux. 

  • 100 % mohair
    Le mohair désigne les poils des chèvres angoras. Contrairement aux fibres synthétiques, la fibre de mohair est creuse. Ce matériau est donc très léger. Les peaux 100 % mohair se distinguent par leurs excellentes propriétés de glissement et ce, durant toute leur durée de vie. Elles adhèrent de manière fiable à la neige et restent souples même par grand froid. Les randonneurs ambitieux et les coureurs ne misent quasiment que sur ce matériel. Ces peaux sont toutefois plus sensibles et demandent davantage de soins que les autres alternatives. Exemple de produit : Colltex ct40 ou la peau Gecko. Les deux sont munies de nouvelles technologies de colle.
  • Mélange mohair et synthétique
    La plupart des randonneurs seront satisfaits avec une peau moderne contenant un mélange de mohair et de synthétique. L’adhésion sur la neige est parfaite. Leurs qualités de glisse se rapprochent également de celles d’une peau 100 % mohair. Lorsqu’elles sont neuves, la différence avec une peau en fibres naturelles est à peine perceptible. Ce n’est qu’après une certaine intensité d’utilisation que les propriétés de glisse se réduisent sensiblement. L’ajout d’environ 30 pour cent de fibres synthétiques augmente toutefois la résistance à l’abrasion et accroît la durée de vie de la peau. Exemple de produit : Colltex Mix.
  • 100 % synthétique
    Les peaux fabriquées en matière synthétique sont très résistantes et survivent même au contact avec le rocher. Faciles à utiliser et à entretenir, ces peaux sont destinées tout spécialement aux débutants qui ne se trouvent qu’occasionnellement sur le terrain ou pour de courtes ascensions lors d’une journée freeride. Néanmoins, lorsqu’il fait très froid, ces peaux glissent nettement moins bien que les peaux mixtes ou en mohair. Une bonne imprégnation peut remédier à ce problème. Lorsque les températures sont plus clémentes, les capacités de glisse sont par contre quasi identiques aux modèles en mohair et aux modèles mixtes. Exemple de produit : Black Diamond Nylon STD.

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