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Coque protectrice

Alexandra Schweikart, jeudi, 23. février 2023

Pour la plupart des grimpeurs, il fait partie de toutes les courses : le casque. Certains modèles sont d’une polyvalence extrême,
d’autres d’une légèreté hallucinante. Trouver le bon modèle dépend non seulement de son utilisation, mais surtout de sa forme.

Un grondement, un sifflement… d’instinct, le corps se colle contre la paroi. Un bruit sourd contre le casque… la tête bourdonne. En montagne, il n’y a pas que des bonnes choses qui viennent d’en haut : des pierres, de la glace ou le mousqueton de son compagnon de cordée. Le port du casque lors d’activités alpines est une évidence depuis longtemps. Le casque fait partie de ce que l’on appelle l’équipement de protection individuelle EPI de catégorie II. Il s’agit d’un équipement protégeant l’alpiniste contre les « dangers importants ». L’époque des coquilles d’œuf surdimensionnées en plastique qui compriment la tête est également révolue. De nos jours, des technologies et matériaux modernes issus de l’industrie plastique ont rendu les casques aussi robustes que légers. Depuis cette année, le casque haut de gamme de Mammut inclut la technologie MIPS, dont l’efficacité a fait ses preuves avec les casques de ski et de vélo. Même pour les puristes de l’escalade sportive, il n’y a plus aucune excuse qui tienne.

Conseil d’expert. En montagne, le port du casque n’est pas obligatoire. Mais les experts conseillent d’en porter un, quelles que soient les circonstances, dès que l’on ne peut exclure les chutes de pierres ou de glace, de même que les chutes incontrôlées ou les grandes chutes.

« J’ai déjà un casque pour le vélo, faut-il un autre casque pour grimper ? » C’est une question légitime, mais la réponse est sans équivoque : oui ! La plus grande différence est que le casque d’alpinisme n’est pas qu’un casque contre les chutes ; son plus grand rôle est de protéger contre la chute d’objets. Contrairement à un casque de vélo, il n’est pas ventilé sur toute sa surface, mais dispose d’ouvertures latérales plus ou moins grandes. La partie centrale et la région du front des casques d’alpinisme est fermée, car ce sont les zones les plus exposées aux chutes d’objets ou de pierres. La protection de la tête pour les disciplines alpines doit répondre aux exigences de la norme EN 12492, voire au standard UIAA 106, plus sévère mais non obligatoire. Les casques doivent résister à un choc bien défini engendré par une masse de 5 kilogrammes chutant verticalement de 2 mètres de hauteur. L’énergie transmise à la tête ne doit pas excéder 10 kN (EU) ou 8 kN (UIAA) afin d’éviter des lésions à la tête ou à la colonne cervicale. L’énergie absorbée par les côtés, l’avant et l’arrière est également mesurée. Un test de perforation avec un cône pointu chutant de 1 mètre est également passé. Un test supplémentaire contrôle la résistance des sangles et des boucles, ainsi que la tenue du casque sur la tête lorsque l’on tire dessus.

 

Forme

Une forme bien adaptée est décisive pour le confort pendant les grandes sorties. Le rembourrage et le poids sont également importants. De nombreux casques existent dans plusieurs tailles. Pour une tenue idéale, les sangles des oreilles et du menton ainsi que le tour de tête doivent être soigneusement ajustés. Tous les casques ne vont pas à toutes les têtes, et un essai est primordial lors de l’achat, éventuellement avec un bonnet. Au final, on emporte systématiquement son casque que s’il est parfaitement adapté et confortable. Laisser son casque à la maison ne protège de rien du tout.

Conseil d’expert. Il faudrait essayer différents casques dans l’un des douze magasins Bächli Sports de Montagne, les ajuster à sa tête et se promener un moment avec. Il est important que le casque ne se déplace pas et que l’on puisse regarder vers le haut sans que le champ de vision soit limité. Important aussi : s’il doit être porté par temps froid, dans la neige ou sur la glace, le casque doit également être confortable avec un bonnet.

 

Quelle est la durée de vie d'un casque d'escalade ?

De manière générale, il faut suivre les indications du fabricant dans le mode d’emploi joint ou en ligne. La plupart du temps, on peut y lire une durée de vie maximale de dix ans à partir de la date de fabrication. Il faut donc tenir compte d’un point supplémentaire : la date de production et la date d’achat ne sont pas les mêmes. Deuxièmement, la durée de vie maximale n’est valable que dans la mesure où le produit n’est pas endommagé par des chutes, des chutes de pierres, des produits chimiques, l’acide des batteries, la chaleur ou des arêtes coupantes. En cas de dommage, le casque doit immédiatement être remplacé. Dans certains cas, la durée de vie peut se limiter à quelques sorties !

Principe général : si l’on a le moindre doute sur la sécurité d’un casque, il faut le remplacer. Les casques doivent être inspectés souvent, au minimum une fois par année. Vous pouvez faire contrôler votre casque dans le magasin Bächli Sports de Montagne le plus proche ou en prenant les mesures suivantes :

  1. Contrôle des inscriptions et de la date de fabrication (autocollant ou impression dans le casque)
    Liste des informations de base : fabricant, nom commercial, type, modèle, EN 12492, année et trimestre de fabrication, taille ou plage de tailles, symbole CE. Certains fabricants inscrivent aussi un numéro de série spécial que l’on peut déchiffrer avec le mode d’emploi.
  2. Contrôle visuel et de fonctionnement
    Inspection minutieuse du casque. Les boucles doivent s’ouvrir et se fermer, les sangles doivent pouvoir être ajustées et ne pas s’ouvrir toutes seules. Les fixations des sangles ne doivent pas être endommagées et les sangles ne doivent présenter aucune trace de dommage ou de coupure. La coque extérieure doit être contrôlée de l’extérieur et de l’intérieur : repérer les rayures, déformations, points d’impacts, fissures, brûlures et usures. La coque intérieure ou l’insert en mousse dure doivent être exempts de fissures ou de déformations. Si des décolorations en raison du rayonnement UV, de produits chimiques ou de peintures sont visibles, le casque devrait aussi être échangé. Les rembourrages sont souvent amovibles et lavables.

 

Les différents types de casques

Casques avec coque
Les casques avec une coque dure, comme le Petzl Elia, sont composés d’une coque dure en plastique avec un système de portage en sangles. En cas de choc, les sangles s’allongent et le casque se déforme de manière élastique, ce qui permet d’absorber l’énergie du choc. Ces casques résistent également aux situations avec impact multiple comme une chute de pierres importante. Souvent, ces casques sont équipés d’un insert en EPS ou en EPP à leur centre pour une absorption supplémentaire du choc.

  • Avantages : casques robustes résistant aux impacts multiples
  • Désavantages : lourds, souvent mal ventilés

Casques hybrides
Les casques hybrides, comme le Petzl Boreo, sont composés d’une coque extérieure en plastique dure, combinée à un insert intérieur en mousse dure EPP ou EPS. La répartition de la force par la coque et la déformation plastique de la coque intérieure en mousse dure permet d’absorber l’énergie du choc. Prudence : après un impact, ces casques peuvent paraître totalement indemnes, mais la mousse intérieure peut avoir été endommagée par l’énergie du choc. Un contrôle soigneux est indispensable après tout choc. Passionnant : depuis 2018, Mammut a équipé son casque Wall Rider de la technologie MIPS permettant une meilleure protection de la tête et surtout du cerveau en cas de choc latéral.

  • Avantages : légers
  • Désavantages : les endommagement de l’intérieur ne sont pas faciles à détecter

Casques In-Mold
Ces casques (p. ex. le Black Diamond Vector) sont réalisés par l’injection d’une mousse dure EPS ou EPP dans une coque (généralement en polycarbonate). La seule possibilité d’absorption des chocs de ce type de casques est une déformation plastique de la mousse. C’est un peu comme une pomme qui tombe sur le sol : la peau ne se casse pas, mais la chair du fruit s’écrase et devient brune.

  • Avantages : léger, bien ventilés
  • Désavantages : parfois endommagés même après un faible impact, délicats dans le sac à dos ou dans le sac de voyage

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